Yohann
 

Je fais des images qui n’existent plus.

Pas parce qu’elles datent d’une autre époque, mais parce qu’elles sont devenues irréalisables. L’IA fabrique des corps standardisés. La censure filtre des concepts. Le porno façonne le regard comme une mécanique de consommation immédiate.

 

Moi, je choisis de photographier des humains — leur présence réelle, leurs angles imprévisibles, leurs gestes non optimisés, leurs silences.

Je travaille dans un territoire devenu rare : celui où la peau existe encore, où l’intimité n’est pas scénarisée, où le regard ne sert pas à produire un clic, mais à créer un échange.

 

Mes photos cessent alors d’être “des nus”. Elles deviennent des artefacts humains pré-censure, des images issues d’un monde où la liberté créative n’était pas passée au filtre algorithmique, et où le nu n’était pas une marchandise mais une pièce centrale dans la salle d'un grand musée.

 

YesPhotographies est devenu, au fil du temps :

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• un lieu de résistance artistique,

• une archive vivante,

• un espace où l’on peut apprendre à regarder, vous transmettre l'école que cela a été de photographier des femmes.

 

Je n’ai pas un parcours linéaire : photographe, thérapeute symbolique, consultant, animateur de stages, sculpteur raté et sculpteur de lumière obstiné. Ce qui relie tout, c’est la rencontre humaine : ce moment où quelqu’un se voit autrement, où une image lui rend une part d’elle-même qu’elle croyait perdue.

 

Je photographie principalement des femmes parce que leur mystère m’appelle. Je n’ai jamais cessé de vouloir éclairer ce qui, chez elles, échappe aux catégories : la nuance, la pluralité, les contradictions, les forces, les paradoxes. Je viens peut-être d’une génération différente, mais je porte toujours la même conscience : c’est un honneur absolu de voir une femme nue devant mon objectif. Une responsabilité, même. Une forme d’éthique du regard.

 

Face au porno industrialisé — où le corps devient un produit — j’essaie de proposer autre chose : un espace où l’on peut réapprendre à regarder.Pas pour idéaliser, mais pour désindustrialiser le regard, redonner du relief, rendre au corps sa singularité et à l’image sa part d’inconnu.

 

Chaque séance est une co-création. Le modèle est artiste. La lumière décide. Moi, je cadre ce qui s’invente.

 

Une bibliothèque du vivant

 

Ces galeries ne sont pas là pour séduire, mais pour témoigner : témoigner d’un art encore humain, d’un geste encore physique, d’un lien encore réel. J’ai accumulé plus de 26 000 images en 14 ans. Pas pour produire, mais pour comprendre. Et aujourd’hui, je les partage ici : comme une grande bibliothèque vivante d’images impossibles à reproduire autrement que dans le réel.

 

Si vous souhaitez explorer, créer ou ouvrir un nouveau territoire ensemble, je vous invite à entrer.

 

Et si vous voulez un portrait, une expérience ou une idée et passer devant l'objectif, contactez-moi : le réel reste le plus bel outil que j’ai.

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Bienvenue.